Un montant de 600 millions d'euros : c'est la participation que l'Etat apportera au projet de nanoélectronique Nano2017.
Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin et Geneviève Fioraso, quatre ministres s'étaient déplacés, en Isère (à Grenoble et à Crolles), lundi 22 juillet, pour l'occasion.
"Le projet Nano2017 permettra au pôle Grenoble-Crolles d'être l'un des trois piliers du programme européen de recherche Horizon 2020 (1) annoncé par la Commission européenne, qui vise à organiser une véritable filière européenne de la micro-nano-électronique", a précisé Matignon.
Ce soutien public fera l'objet d'une notification à la Commission européenne et ne sera toutefois effectif qu'après l'autorisation de celle-ci.
Des technologies alternatives clefs
D'un montant total de 3,5Md€, le projet Nano2017 de recherche public-privé devraient permettre de développer des technologies alternatives clefs pour les semi-conducteurs : la technologie silicium sur isolant dite totalement déplétée (FD-SOI : Fully Depleted - Silicon on Isolator) qui permet de fabriquer des processeurs plus sobre en énergie, des mémoires non volatile intégré (eNVM) (2) mais également de l'imagerie nouvelle génération.
Il est notamment porté par la société franco-italienne STMicroelectronics (Crolles) et par le laboratoire CEA-LETI (Grenoble).
"Ce sont plus de 24.000 emplois qui dépendent ainsi localement de cet écosystème grenoblois d'excellence mondiale en matière de nanoélectronique", a souligné lors de sa visite, le premier ministre.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte de questionnement concernant les impacts sanitaire et environnemental des nanomatériaux (3) . Ces derniers sont de plus en plus présents au quotidien. Au niveau européen, un réexamen de la législation en matière de sécurité et de santé au travail sera faite en 2014 à la lumière d'une étude relative aux nanomatériaux sur le lieu de travail.